Nouvelles Voix La Biennale en Évidence

23 January 2023

Depuis 1895, la Biennale de Venise encourage et célèbre des artistes formidables et contribue à réunir le monde entier après des moments de grandes perturbations. Grâce à la générosité de donatrices et de donateurs canadiens, Myriad Canada a financé la participation de quatre talents canadiens uniques lors de l’édition 2022 retardée et post-pandémique de ce que de nombreuses personnes considèrent comme la plus grande exposition du monde de l’art.

« Nous pouvons considérer les artistes comme des ambassadeurs et des prophètes qui nous aident à regarder le moment présent avec des yeux différents, sous des angles différents », explique ainsi la commissaire Cecilia Alemani, qui a mis en avant les jeunes artistes et celles et ceux qui n’ont pas de représentation commerciale dans son programme.

Retardée d’un an en raison de la COVID‑19, la 59e édition de l’exposition internationale d’art contemporain de la Biennale di Venezia, qui se tient généralement tous les deux ans (d’où son nom), a eu lieu du 23 avril au 27 novembre. Intitulée « The Milk of Dreams » (Le lait des rêves), cette édition 2022 a exploré le corps, les métamorphoses, la technologie et la relation entre les êtres humains et la planète.

La commissaire de la Biennale Arte 2022 Cecilia Alemani a ainsi commenté leur œuvre :

  • Les sculptures d’Elaine Cameron-Weir évoquent la fusion du corps, de la technologie et des machines : « J’ai toujours aimé son travail et je trouve qu’il correspond si bien au thème de l’exposition. C’est donc venu tout naturellement. »
  • Les œuvres en verre de Jes Fan, qui manipule des hormones, font clairement apparaître le croisement délicat entre biologie et identité : « Jes est une personne qui travaille beaucoup avec son propre corps et qui utilise des éléments du corps. Je voulais nous mettre au défi d’essayer quelque chose d’inédit. »
  • Kapwani Kiwanga dénonce les systèmes de pouvoir au moyen d’une combinaison de stratégies conceptuelles et architecturales : « Ce que j’apprécie dans son travail, c’est qu’elle parvient à se servir de l’abstraction pour transmettre des thèmes politiques très importants. »
  • Parmi les plus jeunes artistes de l’exposition, Tau Lewis a créé des masques gigantesques, cousus à la main à partir de textiles récupérés : « J’ai vraiment essayé de donner une plateforme aux artistes qui pouvaient véritablement l’utiliser, afin de pousser leur travail plus loin en quelque sorte. »