Lueur d’espoir : des donateurs et donatrices du Canada fournissent une aide essentielle aux victimes syriennes du tremblement de terre de 2023

27 March 2024

Le violent tremblement de terre qui a secoué la Syrie et la Turquie en février 2023 (suivi de plusieurs milliers de répliques) a causé des destructions inimaginables et de lourdes pertes en vies humaines. Dans ces deux pays, plus de 60 000 personnes ont péri, pas moins de 100 000 autres ont été blessées et plusieurs millions ont dû être déplacées à la suite de ce séisme, le plus meurtrier depuis le tremblement de terre d’Haïti en 2010 et le cinquième le plus meurtrier du XXIe siècle.

Le contexte difficile de la Syrie

Tandis que l’aide cheminait lentement vers la Turquie, la situation en Syrie était bien plus compliquée en raison des conflits incessants qui perdurent dans ce pays et des nombreuses difficultés rencontrées par les organisations humanitaires sur le terrain.

Plusieurs millions de Syriens et de Syriennes – déjà victimes des terribles conséquences d’une guerre civile interminable – ont dû faire face à une nouvelle catastrophe, dans une région déjà mal desservie et à court de ressources. Une semaine après le tremblement de terre, presque aucune opération de recherche et de sauvetage n’avait été menée dans ce pays ; les équipes de sauvetage se voyaient refuser l’entrée sur le territoire[1]. Sur place, les organisations locales et les volontaires ont fait de leur mieux pour sauver les personnes prisonnières des décombres, mais ils n’étaient absolument pas équipés ni formés pour ce type de mission. « Nous savions que des personnes étaient ensevelies sous les décombres », a ainsi expliqué un volontaire des Casques blancs. « Nous entendions leurs cris, mais nous n’avions pas le matériel pour les sauver[2]. »

L’épicentre du tremblement de terre.Le bureau régional de l’organisation Syria Relief and Development (SRD) se trouve à Gaziantep, à environ 30 kilomètres de l’épicentre. Les activités caritatives se déroulaient dans la région d’Alep, à quelque 130 kilomètres de l’épicentre.

L’épicentre du tremblement de terre. Le bureau régional de l’organisation Syria Relief and Development (SRD) se trouve à Gaziantep, à environ 30 kilomètres de l’épicentre. Les activités caritatives se déroulaient dans la région d’Alep, à quelque 130 kilomètres de l’épicentre.

La force d’un réseau mondial

Grâce à son vaste réseau mondial, KBF CANADA a pris contact avec Syria Relief and Development (SRD), une organisation partenaire locale de confiance. Les membres de cette organisation dotée d’un bureau régional à Gaziantep en Turquie (l’épicentre du séisme) étaient déjà à pied d’œuvre pour alléger les souffrances de la population syrienne en fournissant une aide humanitaire essentielle (aide médicale, abris, vivres) afin de stabiliser la situation et d’apporter une lueur d’espoir en plein chaos.

Impact sur le terrain : un vent d’espoir

Grâce à la générosité de la population canadienne, KBF CANADA a collaboré avec l’organisation SRD pour proposer des soins médicaux d’urgence et fournir des vêtements chauds à des enfants.

Au total, plus de 18 000 personnes touchées par ce tremblement de terre (parmi elles, un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays) ont bénéficié de ces fonds canadiens.

  • Neuf établissements sanitaires ont reçu des médicaments et des réserves médicales de première nécessité ;
  • 14 451 personnes ont pu disposer de ces médicaments ;
  • un dispensaire mobile a permis à 3 469 personnes d’obtenir des consultations essentielles en matière de soins de santé.

Outre les services de soins de santé, des vêtements chauds ont été fournis à 135 enfants, dont 99 enfants d’un orphelinat qui n’avaient alors reçu aucune aide suffisante.

L’orphelinat du village d’Azaz-Kafra

En faisant le tour d’un village qui n’avait reçu que très peu de soutien, les équipes de l’organisation SRD sont tombées sur un orphelinat abritant 99 enfants, 79 d’entre eux avaient perdu l’un de leurs parents dans le tremblement de terre et les 20 autres avaient perdu leurs deux parents.

En plus de fournir des vêtements chauds dont les enfants avaient grandement besoin pour l’hiver, le personnel de l’organisation SRD a organisé des activités récréatives destinées à améliorer le bien-être psychologique des enfants. Neuf sessions d’activités ont ainsi été organisées, notamment l’activité « Couleur bleue » qui permet de stimuler la concentration et de motiver la participation grâce à l’activité physique ; l’activité « Graine » pour favoriser la relaxation et faire prendre conscience aux enfants qu’ils ne sont pas seuls à avoir vécu une telle expérience ; et l’activité « Œuf » afin de procurer une sensation de calme et de sécurité.

Cette opération de distribution de vêtements chauds a aussi permis d’évaluer les besoins essentiels de ces enfants et de leurs familles, ainsi que de recenser et d’orienter les enfants ayant besoin d’une prise en charge ou d’autres services essentiels.

NOTRE communauté à l’échelle mondiale

La collaboration née entre KBF CANADA et l’organisation SRD au lendemain de ce tremblement de terre en Syrie nous rappelle avec force toute la différence que nous pouvons faire lorsque nous nous rallions autour d’une même cause. « Ensemble, nous pouvons transformer ces tourbillons de désespoir en vents d’espoir. Votre soutien est plus qu’un simple don ; c’est une lueur d’espoir pour toutes ces personnes qui ont tant perdu », explique Benoit Fontaine, directeur exécutif de KBF CANADA.

Ensemble, faisons la différence ! Votre contribution, fût-elle grande ou petite, est toujours un véritable phare et un signal d’espoir dans les régions qui en ont le plus besoin.

« Dans les heures les plus sombres que nous avons vécues, le soutien que nous avons reçu nous a sauvés. C’est une aide, certes, mais surtout un message : on ne nous oublie pas. »

-Bénéficiaire

[1] Bahia Zrikem, Norwegian Refugee Council (Conseil norvégien pour les réfugiés)

[1] Why has it been so hard to get aid to Syria after the earthquake? (Pourquoi a-t-il été aussi difficile d’acheminer de l’aide en Syrie après le tremblement de terre ?)